L’été a été tellement sec que le jardin n’est qu’une lande rabougrie qui fait un peu peine, comme on dit si bien dans le Sud. On a décidé de laisser le gazon grillé se régénérer avec les pluies d’automne avant d’envisager quoi que ce soit pour lui avant d’affronter l’hiver.
Les abords de la terrasse n’ont pas échappé à la sécheresse et à la canicule, même si j’ai déversé à intervalles irréguliers quelques arrosoirs d’eau dans les jardinières et au pied des plants de tomates.
Comme cet espace est à proximité immédiate de la maison, il mérite tout de même toute notre attention. Mais le diagnostic n’était pas très folichon …
Vu de plus près, c’était encore moins glorieux : arbustes tout secs, plantes jaunies, terre desséchée, le tout agrémenté de quelques tas de feuilles tout juste tombées des arbres. Seuls les bégonias ont traversé l’épreuve sans trop de dommages.
J’ai donc fait un tour au Gamm Vert de Saint-Eloy-les-Mines (au retour d’une virée hyper excitante à la déchetterie) et je me suis procuré de quoi redonner une allure acceptable à mes jardinières et autres potées auvergnates.
Un fusain, deux chrysanthèmes et un mini-rosier blancs, un pot couleur taupe avec sa soucoupe assortie, des billes d’argile et du terreau de rempotage. (J’ai dégoté la table à roulette à la boutique brocante de Saint-Eloy, pour la modique somme de 5 euros ; son relookage fera l’objet d’un article complet la semaine prochaine).
Pour les jardinières, j’ai évacué les plantes mortes, aéré la terre puis complété avec du terreau supplémentaire. J’ai ensuite planté le nouveau fusain à la place du fusain desséché et taillé les plants de fleurs pour leur redonner une certaine prestance.
Comme le précédent fusain était plus étroit (et plus haut), celui que j’ai mis empiétait un peu sur l’espace vital de la plante voisine. J’ai donc imaginé adapter une astuce que j’avais lue dans un livre au sujet du bouturage du buis avec les tiges du fusain que j’avais coupées pour faire de la place.
Long d’une vingtaine de centimètres, les tiges ont été débarrassées de leurs feuilles sur la moitié inférieure …
… puis replantées en pleine terre tous les 10 centimètres afin de favoriser la repousse de racines et peut-être obtenir quelques plants -gratuits – pour le printemps prochain.
Un coup de balai et hop ! le coin de la terrasse devant la véranda avait retrouvé visage humain et des jardinières dignes de ce nom.
Le citronnier placé à l’entrée de la véranda n’a pas trop souffert de la canicule (après tout, les agrumes poussent en Floride, alors Pouzol ? une paille !) J’ai juste taillé un peu le bout des branches et arrosé le pied de l’arbre en le laissant au soleil.
Beaucoup moins de succès, en revanche, du côté des potées auvergnates. Les petits conifères à 50 centimes pièce n’ont pas DU TOUT supporté la chaleur estivale ni le manque d’arrosage.
J’ai donc retiré les plantes mortes et leurs mottes, j’ai complété avec du terreau et j’ai planté à la place des chrysanthèmes blancs tout à fait de saison. Je vais fonder le comité de défense des chrysanthèmes, ils ne méritent pas d’être cantonnés aux cimetières !
Quand j’étais jeune fille au pair aux Etats-Unis, la famille chez qui je vivais en plantait partout dans le jardin, comme toutes les familles du voisinage, d’ailleurs. C’était très gai !
Le jardin d’aromates a lui aussi subi les affres de la chaleur et du manque d’eau. Il restait donc des pots remplis de tiges toutes sèches, qui sentaient vaguement la menthe, le thym et le romarin. C’était pas vraiment un régal pour les yeux …
Les petits rosiers m’avaient été offerts par mes neveux Adam et Landry. Celui dans le pot vert avait encore quelques tiges vivantes, l’autre (dans le pot rose) était complètement cuit.
Pas de panique ! J’ai pris à la jardinerie un rosier de remplacement, que j’ai planté dans le pot couleur taupe (billes d’argile dans le fond + terreau de rempotage = rosier heureux !). J’ai coupé à ras toutes les plantes aromatiques et réarrangé un peu la disposition des pots. Quelques tomates et des roses fraîchement coupées, on dirait un magazine !
Dernier point stratégique de la terrasse : la plate-bande. Les écorces de pin que j’avais étalées au pied des plantes (ainsi que la rareté de l’eau ces dernières semaines) ont un peu empêché les mauvais herbes de pousser, mais il y en avait quand même. Ça et un fouillis monstrueux de tiges de plants de tomates.
Et hop ! On arrache les adventices , on taille le rosier et les plants de tomates, on coupe les fleurs fanées et on balaie les bordures. On fait propre, quoi !
Aaaah, c’est mieux !
J’ai sacrifié quelques tomates vertes pour que celles qui sont en train de mûrir bénéficient de toute la sève de leur plante nourricière. Ces tomates sont très bonnes, mais nous avons eu le loisir d’en manger seulement deux ou trois. La récolte n’est pas finie …
… elle s’annonce même plutôt intéressante !
L’arum a quant à lui un peu de mal. L’année dernière, il était deux à trois fois plus haut et portait de belles fleurs blanches et ourlées … la saison n’est pas finie, soyons patients !
La plate-bande n’est pas en reste côté fleurs … plein les mirettes …
Et tout cela donne à la façade et aux abords immédiats de la maison un air serein et automnal, comme la maison du Connecticut que j’ai habitée autrefois …
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